Accompagnement lors d’un harcèlement ou un burn out

L’actualité parle beaucoup du harcèlement au travail et du burn out comme des manifestations parfois dramatiques du mal être au travail.

Le Harcèlement est défini par le code du travail et aussi par le code pénal car le harceleur présumé peut être convoqué et répondre de ses actes devant les deux tribunaux. Le harcèlement peut être physique, sexuel, moral ou psychologique. Les personnes victimes mettent souvent beaucoup de temps à s’en apercevoir et à accepter d’être ainsi dans cette situation. Ce sont souvent des signes de santé qui les alertent ou bien au mieux leur entourage professionnel ou personnel qui finit par alerter et être entendu. Les personnes que j’ai accompagnées dans cette situation avaient mis du temps à accepter de prendre de la distance par rapport à leur travail et à dénoncer la situation auprès de la médecine du travail et de leur hiérarchie. Cela est très difficile car il y a des peurs: d’être moqué, jugé, regardé autrement, pas cru et licencié. Afin de se prémunir de ces risques la personne doit réunir toutes les preuves tangibles du harcèlement: mails, écrits diverses, dates des événements ou paroles et gestes ont pu être posés, témoins potentiels…alerter le CHSCT, l’inspection du travail en plus de la médecine du travail est nécessaire afin que cette situation soit étudiée et ne se renouvelle pas. Le plus urgent est d’être séparé de son harceleur (homme ou femme). Cette situation rend fragile la victime qui a besoin d’être reconnue comme telle pour pouvoir rebondir après cette épreuve. La situation est d’autant plus compliquée quand il s’agit d’un(e) pervers(e) narcissique car son action manipulatrice ne se voit pas d’où la nécessité de tout écrire.

En ce qui concerne le burn out (non reconnu comme maladie professionnelle par la CPAM mais comme un risque psycho-social), les personnes sujettes à ce type de risques sont celles qui ne comptent pas leurs efforts et leur temps pour leur entreprise, allant au-delà de leur résistance physique et psychologique pour soit être parfaite soit être sûre de satisfaire à leur poste et aux attentes de la hiérarchie. Ces personnes écoutent peu les alertes de leur entourage qui les voit changer au niveau comportemental (plus irritable, fatigué, amaigri…) ou professionnel (problème d’attention, de concentration, de mémoire…). Ces personnes sont persuadées de pouvoir aller encore plus loin et se culpabilisent de lâcher leur travail et encore plus leurs collègues et l’entreprise. Elles deviennent indispensables et s’oublient totalement ainsi que leur vie privée qui passe largement au second plan. Les risques de briser un équilibre conjugal et familial est grand. Pour ces personnes s’arrêter pour se reposer est impensable. Seulement à force de repousser l’échéance du repos ce n’est pas un mois d’arrêt qu’elles risquent mais 6 mois, temps minimum nécessaire pour se remettre d’un burn out. L’accompagnement est utile afin de prendre conscience de ce qui se joue avant l’implosion totale pu bien ensuite pour se remettre et envisager autrement sa vie professionnelle. en effet pour certains cela sera l’occasion de changer soit d’entreprise, de service voir de profession en se reconvertissant.

L’accompagnement de ces situations est indispensable afin de soulager l’entourage et de permettre à la personne d’avoir son espace personnel pour exprimer tout ce qui a été vécu de douloureux, parfois incompréhensible et se reconstruire. Parfois l’accompagnement du couple sera aussi nécessaire car l’impact sur la vie privée est fort.

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